De quoi parle-t-on quand on parle de bon vin ?
Du choix de la bouteille à la mise en bouche en passant par le prix, il existe quelques astuces pour faire la différence objective entre un vin de qualité et une piquette. Le reste n’est souvent qu’affaire de goût. Voici nos conseils pour savoir reconnaître une bonne bouteille de vin.
Attention, il faut tenir le verre par la tige et non par le gobelet afin d’éviter de chauffer le verre et le vin.
Le prix, un critère qui n’en est pas un
Le prix est un critère qui n’en n’est pas un. En grande distribution ou chez un caviste, le prix n’est pas toujours corrélé à la qualité du vin. Il existe deux grandes familles de vin : les vins de garde (à conserver et à faire vieillir) et les vins jeunes (à boire rapidement après l’achat). Les vins de la seconde catégorie sont généralement moins chers que ceux de la première catégorie, sans pour autant être moins bons. Autre préalable, ne choisissez que des bouteilles en verre si vous souhaitez boire du vin de qualité. Les cubis et autres bouteilles en plastique sont souvent très médiocres.
Sur l’étiquette
L’étiquette est le point essentiel qui vous guidera dans vos achats. Pour choisir une bonne bouteille, vous devez vous fier à l’appellation, le millésime, et le lieu où le vin a été mis en bouteille. L’appellation est obligatoire et indique que 100 % des raisins proviennent d’une Appellation d’Origine Contrôlée (AOC). Cette mention assure que le vigneron a respecté un cahier des charges stricte en matière de rendements ou d’encépagement.
Le millésime vous indique le moment de la récolte du raisin. Là, pas de secrets, il vous faudra mémoriser certaines années où l’ensoleillement fut assez généreux pour gorger le raisin d’un doux nectar. Parmi les grands millésimes fiables récents, citons les années 2005, 2009, 2010, 2015 ou encore 2016. Enfin, veillez toujours à ce que le vin soit mis en bouteille au château. Cela vous assure que le vin est produit de A à Z au château, qu’il s’agisse de la récolte du raisin ou de sa transformation en vin, ce qui n’est pas le cas pour les vins de négociants.
Prenez garde à la mention « Grand Vin de ». Elle s’avère trompeuse. Tous les exploitants sont en droit de l’afficher. Portez plutôt votre attention sur les mentions « grand cru classé », intéressantes si le classement en lui-même est réalisé sérieusement. Sur les Bordeaux par exemple vous pourrez vous arrêter sans problème sur les bouteilles portant le classement de Saint-Emilion, de Graves ou encore le classement 1855.
Dans le verre
Une fois le vin versé dans votre verre, l’inspection sensorielle peut commencer. Observez tout d’abord la robe, correspondant à la couleur de la boisson. Elle doit être à la fois intense et brillante. Pour un vin rouge, plus la teinte tire vers l’orangé, plus il s’agit d’un millésime ancien. A l’inverse, les vins jeunes sont plus clairs. Pour un vin blanc, plus il tire sur la couleur or et plus il est vieux.
Sentez ensuite une première fois le vin. S’il est ouvert, vous distinguerez des arômes floraux ou minéraux, des odeurs de jasmin, de rose ou d’acacia qui s’entremêlent peut-être à un parfum de fruits rouges ou de bois. C’est ce que l’on appelle « le premier nez ». Si vous ne détectez aucune odeur, le vin est peut-être encore fermé et il faut le laisser un peu à l’air libre avant de se replonger dedans. Remuez-le dans le verre et sentez-le de nouveaux. C’est le « second nez ».
En bouche
Vient enfin la mise en bouche. Un bon vin se caractérise par sa longueur en bouche que l’on compte en caudalies. Une caudalie équivaut à une seconde. Si les arômes restent en bouche entre 3 et 9 caudalies, alors vous tenez un vin de qualité. Les grands crus vont jusqu’à 20 caudalies. Soyez attentif au moment de la dégustation à l’équilibre du vin. Il doit être ni trop amer, ni trop chargé en tanin, tout en conservant une bonne dose d’acidité et de moelleux.
Une bouteille de vin à 558 000 dollars
C’est une vente record, réalisée lors d’une vente aux enchères organisée par la maison Sotheby’s à New York. Une bouteille de Romanée-Conti millésime 1945 adjugée 558 000 dollars. Du jamais vu pour une bouteille de vin. Estimée à l’origine à 32 000 dollars par Sotheby’s, la bouteille bat ainsi l’ancien record en la matière, un jéroboam de Mouton-Rothschild millésime 1945, vendu à New York pour 310.700 dollars en 2007. Considéré comme le plus grand vin de Bourgogne, le domaine de la Romanée-Conti ne produit que 5.000 à 6.000 bouteilles par an.
Mathus dit Jean Vérot