Les Archis grands-parents Bidobayle célébrés par le journal SUD OUEST DIMANCHE

DES GRANDS-PARENTS TOUJOURS TRÈS PRÉSENTS

Société: Quand tout se passe bien entre les membres de la famille, les papys et mamies du XXIème siècle occupent souvent une place de choix dans la vie de leurs petits enfants.

Extrait d'un article de SUD OUEST DIMANCHE du 20/09/2020, par Aude Boilley et où l'on parle de Christian et Josiane Bidobayle.

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Longtemps, Clara et Clément se souviendront du goût des fraises chantilly qu'ils mangeaient chez « papy-mamie ». Un petit plaisir que leur accordent régulièrement Christian, 73 ans, et Josiane. 69 ans. « Je leur achète aussi parfois des cerises, et tant pis si on est en hiver, il ne nous reste pas vingt ans à vivre comme ça, alors il faut en profiter. On n'a pas le temps de perdre du temps », assume le grand-père, à qui le confinement a laissé un goût amer. Une petite attention que Magalie Leyssalle, sa fille, regarde d'un œil attendri. Depuis deux ans et demi, la quadra a déménagé avec son mari à dix minutes de chez ses parents, à Saint-Médard-en-Jalles (33), dans la banlieue de Bordeaux. Aiguilleuse du ciel à l'aéroport de Mérignac, elle habitait à Ambarès, de l'autre côté de la Garonne. Une petite demi- heure de route qui devenait souvent une heure à cause de la congestion sur la rocade bordelaise.

Chaque mercredi et pendant les vacances, ce sont ses parents qui sont sur le pont. Ils reçoivent chez eux Clara, 5 ans, Clément, 9 ans, et leur cousin de 5 ans. Une situation que connaissent de nombreux grands-parents. En France, environ deux tiers des enfants de moins de 6 ans sont gardés au moins occasionnellement par leurs grands-parents (1). Un soutien qui vient généralement compléter les modes d'accueil existants, à l'instar de Clara et Clément qui vont à la garderie chaque Soir après l'école.

« Nous avons aussi notre vie avec un planning chargé entre la danse, le bridge, la pétanque, la marche et la gym», liste Josiane Bidobayle.

« Une aide sans nom »

Cependant quand un petit grain de sable vient se loger dans une mécanique huilée à la minute près, Magalie et Sébastien Leyssalle savent qu'ils peuvent décrocher leur téléphone. « Si nous avons une réunion qui s'éternise ou l'école qui appelle, mes parents nous sont d'une aide sans nom. »

«Ça leur évite de recourir à la nounou et cela nous fait très plaisir de voir nos petits-enfants grandir. C'est parfaitement naturel, nous avons une chance inouïe. Cela nous maintient en forme », estime Christian Bidobayle, dont le genou souffre parfois lors de parties de football avec Clément. « Devenir aïeul, c'est rentrer dans l'aurore. Le vieillard gai se mêle aux marmots triomphants », écrivait Victor Hugo dans sa dernière œuvre, "l'art d'être grand-père". Petite, Magalie Leyssalle a aussi eu la chance de grandir aux côtés de ses grands-parents. « Je me souviens de la recette des crêpes qu'on faisait ensemble. On a des racines, c'est important de les transmettre à ses enfants et qu'ils sachent d'où ils viennent. Nous sommes une petite tribu, nous passons nos vacances ensemble et accueillons les copains de Clara et Clément ».

Une complicité partagée par le frère et la sœur. Il n'est d'ailleurs par rare que les petits demandent à aller dormir un soir chez leurs grands-parents. « Ça nous touche beaucoup, évidemment », confie  Josiane Bidobayle. Pour la famille, le confinement a été une épreuve. « Ça a été très dur pour nous tous. Les enfants ont cru que papy et mamie étaient morts. ll a fallu les rassurer. À la fin, on allait les voir, dans le jardin, sans qu'ils se touchent », témoigne Sébastien Leyssalle. Dans ce tableau, idyllique, peu d'accrocs. « Nous avons nos règles, ils ont les leurs. Elles se ressemblent beaucoup. Nous nous faisons confiance et nous sommes cohérents entre nous », poursuit « Mamie ]osiane ». « Bon, je vais quand même jouer gagnant en cuisine, C'est souvent lasagnes ou steak-frites ! ››

(1) Étude de la Direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques (Drees). Juin 2018.