Situation
Situé au nord de Siem-Reap et du Tonlé Sap, le plus grand lac d’Asie du Sud-Est, Angkor est le site archéologique du Cambodge universellement connu. Angkor fut une des capitales de l’empire Kmer sur une période allant approximativement du IXème au XVème siècle.
Histoire
Si l’on retient le IXème siècle comme date de sa fondation, le site a été occupé dès 1800 avant notre ère. Le IXème siècle correspond en réalité à la fondation de l’empire Khmer qui va dominer la région pendant plusieurs siècles.
Les conflits de succession, la domination passagère des rivaux des Khmers, les Chams et la rivalité hindouisme-bouddhisme expliquent les nombreux temples et la diversité des sites de peuplement. Chaque souverain voulait laisser son empreinte en déplaçant sa capitale et en construisant de nouveaux palais.
Le résultat en est un site grandiose, classé depuis 1992 au patrimoine mondial par l’UNESCO, et qui attire plus d’un million de visiteurs par an.
À son apogée, l’empire khmer dominait une large frange de l’Asie du Sud-Est continentale, de la Birmanie, à l’ouest, au Viêt Nam, à l’est. Sa capitale, Angkor, comptait pas moins de 750 000 habitants et couvrait une superficie d’environ 1 000 km2.
Principaux souverains ayant marqué son histoire :
802-834 : Jayavarman II fondateur de la dynastie du Chenla
877-889 : Indravarman Ier à qui on doit les premiers aménagements hydrauliques.
889-900 : Yaçovarman Ier, l’instigateur d’aménagements gigantesques,
1113-1150 : Suryavarman II constructeur du gigantesque temple d’Angkor VAT
1181-1218 : Jayavarman VII qui rétablit l’autorité Khmer et chassa les Chams
L’effondrement
Après sa période faste, le déclin du royaume Khmer au XVème siècle est très rapide. Les Thaïs du royaume de Sukhothaï font sécession et le territoire est ravagé par des guerres incessantes avec les Thais et les Chams. Angkor est définitivement abandonnée comme capitale vers 1431. Elle connait un effondrement spectaculaire et le plus méconnu de tous les temps. Laissée à l’abandon, la plupart de ses temples et palais seront ensevelis sous la végétation foisonnante de la jungle tropicale.
Une des nombreuses explications à cet effondrement mais la plus probable est la suivante :
Angkor aurait connu son développement grâce au génie des bâtisseurs qui avaient appris l’art d’apprivoiser les déluges saisonniers de l’Asie du Sud-Est, en stockant l’eau dans d’immenses bassins (appelés barays) pour éviter les inondations et la restituer en période de sécheresse. Mais le développement démesuré de la capitale (3000 km² dont 400km² pour le seul centre urbain), la déforestation et le déséquilibre hydrologique qui s’en suivit eurent des effets néfastes.
Des sécheresses sévères et prolongées, ponctuées par des pluies torrentielles, auraient anéanti le système hydraulique et précipité le déclin de la capitale et de l’empire.
Le pouvoir se déplaça vers Phnom Penh, au XVIe siècle, après une période de moussons irrégulières.
L’existence de l’empire Khmer avait été rapportée en Europe par des voyageurs espagnols et portugais. Mais ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle et la conquête de la Cochinchine par la France, que la redécouverte d’Angkor fut effective.
Dès lors le site d’Angkor sera patiemment réhabilité par des archéologues, notamment par ceux de l’École Française d’Extrême-Orient (EFEO) qui est toujours représentée sur place.
Je vous en laisse découvrir les plus beaux vestiges à travers cette vidéo suite à un voyage fait en 2016.
Lary